D'après scondeguerre.netLa chute de Singapour
MalaisieLa chute de Singapour est considérée comme l'un des plus cinglants échecs de toute l'histoire de l'armée britannique. Cette bataille illustre parfaitement la combinaison destructrice qu'a utilisé le Japon en 1942 dans le Pacifique : vitesse et cruauté. Singapour était le point névralgique des Britanniques dans le Pacifique et ils en avait fait une forteresse supposée imprenable... Après l'attaque du 7 décembre 1941 sur Pearl Harbor, beaucoup pensaient que Singapour serait la prochaine cible des Japonais. Malgré cela, le commandement britannique de Singapour considéra que toute attaque japonaise serait facilement stoppée.
Reddition des Britanniques à Singapour
Le début de l'offensive
L'attaque de la Malaisie par les forces japonaises prit les Britanniques au dépourvu, leurs troupes étaient complètement dépassées par la vitesse de l'avancée japonaise. Le 11 janvier, Kuala Lumpur était aux mains des Japonais, Singapour serait leur prochain arrêt. Les habitants fuient la ville tandis que la 5e division japonaise fonce vers vers Johore (nord de Singapour). Après que la 45e brigade indienne eu été battue sur la rivière Muar, l'armée du général Percival dû battre en retraite à Singapour.
Civils quittant Singapour
Le 20 janvier, la ville se fait bombarder par les Japonais et plus de 200 civils sont tués ou blessés. Les troupes nippones tentent de prendre la chaussée de Johore, qui relie Singapour au continent. La RAF bombarde et mitraille sans cesse les troupes japonaises qui débarquent sur l'archipel malais, mais ça ne suffit pas à repousser les forces japonaises.
Singapour dans la ligne de mire
Le 31 janvier, les troupes anglaises et australiennes durent se retirer de la chaussée de Johore, le général Percival décida alors de répartir ses troupes sur tout le tour de île.
Soldats britanniques à Singapour
Le système de défense britannique n'était pas du tout au point, les stratège qui l'avaient conçu (avant la guerre) pensaient que seule un attaque venant de la mer était envisageable, tous les canons britanniques pointaient donc vers la mer. Malgré cette situation et les recommandations du général Wavell (commandant en chef des forces alliées dans cette région), Churchill refusa d'envisager la possibilité d'une reddition. Le 8 février, 23 000 Japonais attaquent Singapour (précédés d'un barrage d'artillerie), les troupes britanniques étant dispersées sur toute île, elles ne purent pas contenir l'avance japonaise. Seules deux brigades de la 8e division australienne défendaient le secteur, elles ne purent rient contre les trois divisions que leur envoya le général Yamashita.
Bombardements japonais du 8 février
L'attaque est rapide et féroce, on signale de nombreux actes de cruauté, comme à l'hôpital militaire Alexandra où des dizaines de patients et de médecins se font massacrés à coups de baïonnettes. Percival n'envoya pas ses troupes combattre les Japonais, craignant une attaque sur les 70 miles de côtes. Il garda ses troupes en retrait.
La chute de la ville
Le 10 février, Percival ordonne au général Bennet (en charge du secteur nord-ouest) d'effectuer une contre-offensive.
La ville de Singapour le 15 février
Celle-ci ne se fera jamais car Percival l'annule en voyant le chiffre des pertes éventuelles. Le 15 février 1942, après de brutaux combats en ville, le général Percival capitule officiellement à 20h10 devant son homologue japonais, le général Yamashita, désormais surnommé : " le Tigre de Malaisie". Avec seulement 30 000 hommes, les Japonais réussirent à prendre la forteresse de Singapour, qui était défendue par 85 000 Britanniques.
La chute de la ville fut une humiliation pour le gouvernement britannique. Les Japonais avaient conquis toute la Malaisie en 73 jours, soit en un mois de moins que prévu, et ils perdirent moins de 10 000 hommes. Les Britanniques avaient, quant à eux, 9 000 tués et blessés et 130 000 prisonnier, ceux-ci connaîtront le sort tristement célèbre des prisonniers de guerres des Japonais.